«Je suis convaincu que nous trouverons une vie passée ou présente dans le système solaire ou sur une planète entourant une autre étoile dans les 40 prochaines années», déclare Edward Weiler, astrophysicien et administrateur associé de la Science Mission Directorate au siège de la NASA à Washington, DC
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La prédiction de Weiler est basée en partie sur des découvertes récentes de créatures vivant dans des environnements extrêmes auparavant considérés comme inhabitables, telles que 600 pieds sous la glace en Antarctique, où une créature ressemblant à une crevette a été découverte. «Tant que nous avons de l’eau, de l’énergie et des matières organiques», déclare Weiler, «le potentiel de vie est partout.» Il espère que la découverte imminente de la vie extraterrestre mettra enfin fin à l’idée que la Terre est unique: «C’est la dernière miette sur l'assiette de l'arrogance humaine. "
Si envoyer des êtres humains dans l’espace risque de retenir l’attention du public, il n’existe aucun projet concret en ce sens dans un avenir proche, voire lointain. Mais la science spatiale va exploser. Voici une tournée mystérieuse de futurs sondes et observatoires qui devrait être lancée par la NASA, l'Agence spatiale européenne (ESA) et l'Agence japonaise d'exploration aérospatiale (JAXA):
Planètes intérieures
La sonde MESSENGER (surface, environnement, géochimie et télémétrie de la NASA), lancée en 2004, deviendra le premier engin spatial à orbiter autour de la planète la plus proche du soleil le 18 mars 2011. Trois ans plus tard, une mission conjointe ESA-JAXA enverra le vaisseau spatial BepiColombo à destination de Mercure, où il cartographiera la planète et étudiera sa magnétosphère. Les scientifiques espèrent savoir si la glace existe dans des cratères ombrés en permanence près des pôles.
Le robot scientifique Mars Science Laboratory (lancement: 2011) de la NASA est un rover qui analysera des échantillons de sol et de roches, à la recherche de matériaux organiques. Une question clé est de savoir si Mars a été - ou est actuellement - capable de soutenir la vie microbienne. Plus tard dans la décennie, l'orbiteur de gaz traces ExoMars (lancement: 2016) commun à la NASA et à l'ESA étudiera l'atmosphère martienne en accordant une attention particulière au méthane, détecté pour la première fois en 2003. L'activité biologique est une source de vie pourrait exister actuellement sur Mars.
Plus près de chez nous, la mission GRAIL (gravité par gravité et laboratoire intérieur) de la NASA (date de lancement: 2011) enverra un double vaisseau spatial sur des orbites en tandem autour de la Lune; les satellites travailleront ensemble pour effectuer des mesures de champ gravitationnel extrêmement sensibles. Ces données permettront aux scientifiques de cartographier l'intérieur de la lune, de la croûte au noyau.
Planètes extérieures
Une mission conjointe NASA-ESA sur le système Europa Jupiter (lancement possible: 2020) enverra deux orbites robotiques pour mener une étude de trois ans sur Jupiter et ses lunes: Europa (sous sa surface glacée, un océan pourrait contenir suffisamment d'oxygène pour soutenir la vie), Ganymède (la seule lune à avoir un champ magnétique généré en interne), Io (le corps le plus actif du système solaire) et Callisto (sa crête de glace fortement cratérée cache un océan profond à l'intérieur).
La NASA étudie une mission, à lancer dans les années 2020, qui visiterait la seule lune connue pour sa vaste atmosphère: Titan, un satellite de Saturne. Le concept consiste en un ballon qui planerait dans les nuages riches en azote de Titan, un atterrisseur qui coulerait dans l'une de ses mers de méthane et un orbiteur qui relayerait les données, en plus de prendre des mesures atmosphériques.
Pendant ce temps, la précédente mission Cassini-Huygens de la NASA-ESA - lancée en 1997 pour explorer Saturne et ses lunes - pourrait être prolongée jusqu'en 2017, permettant aux scientifiques de collecter des données sur les changements climatiques à l'approche du solstice d'été de la planète aux anneaux.
Lancée en 2004, la sonde Rosetta de l'ESA aura rendez-vous avec la comète 67 / P Churyumov-Gerasimenko en 2014. Un atterrisseur étudiera la surface et un orbiteur suivra la comète encore deux ans.
Le cosmos
NuSTAR (date de lancement: 2012) de la NASA utilisera des rayons X à haute énergie pour étudier le cosmos. Parmi ses missions, on observera les supernovas, ou étoiles éclatées, à la recherche d'indices expliquant comment et pourquoi elles s'autodétruisent.
Conçu pour pénétrer les nuages de poussière, l'observatoire en orbite CALISTO de la NASA (lancement: 2015) recherchera dans l'espace interstellaire des traces de molécules organiques, éléments constitutifs de la vie.
Le télescope spatial James Webb (lancement: 2014) collectera le rayonnement infrarouge avec un miroir de 21 pieds de diamètre. L'objectif est d'étudier les signaux générés lorsque des étoiles et des galaxies se sont formées à la suite du Big Bang il y a 12 à 14 milliards d'années. Weiler de la NASA dit que le télescope "aura la capacité de regarder en arrière la naissance de la matière elle-même".
Mark Strauss est un éditeur en chef.
Si tout se passe comme prévu, la sonde BepiColombo cherchera de la glace sur Mercure. (ESA) La NASA étudie une mission, à lancer dans les années 2020, qui visiterait la seule lune connue pour sa vaste atmosphère: Titan, un satellite de Saturne. (Institut des sciences de l'espace / JPL / NASA) Le rover appelé Mars Science Laboratory analysera les roches et le sol à la recherche de matériaux organiques. (JPL / NASA) L’Orbiteur de gaz traceur ExoMars recherchera du méthane dans l’atmosphère martienne, signe possible de la vie. (ESA) La mission GRAIL va cartographier l'intérieur de la lune. (JPL / NASA) La mission système Europa Jupiter examinera la planète massive et ses lunes. (Michael Carroll / NASA / ESA) La sonde Rosetta va atterrir sur la surface d'une comète. (ESA) L'observatoire NuSTAR observera des étoiles éclatées telles que Cassiopeia A. (U. Hwang, et autres / GSFC / CXC / NASA) Le télescope CALISTO va rechercher dans l’espace interstellaire des traces de molécules organiques. (JPL / NASA)