Le bilinguisme présente de nombreux avantages: les enfants qui connaissent deux langues pensent plus vite et de façon plus créative, par exemple, et des recherches ont suggéré par le passé que le bilinguisme pouvait renforcer le cerveau contre la démence. À présent, une nouvelle étude, la plus importante jamais réalisée sur cette deuxième connexion, a suivi plus de 600 patients atteints de démence à Hyderabad, en Inde, et a révélé que ceux qui parlaient plus d’une langue étaient en mesure de retarder la démence de 4, 5 ans.
Ingrid Piller de Language on the Move explique le mécanisme potentiel:
Pourquoi parler plus d'une langue a-t-il ces effets protecteurs? Le fait de devoir changer régulièrement de langue améliore le «contrôle exécutif»: faire de fréquents choix linguistiques - activer une langue et en supprimer une autre - est une forme de pratique multitâche cognitive. Comme les autres formes de pratique cognitive - participation à la formation continue, activités intellectuelles stimulantes, exercice physique - le bilinguisme contribue ainsi à la «réserve cognitive» de l'individu et à la prévention des effets du vieillissement un peu plus longtemps.
Piller souligne également que cette nouvelle étude d'Hyderabad est essentielle pour confirmer le lien entre le bilinguisme et la démence, car la majorité des études établissant le lien de connexion étaient toutes issues du même laboratoire centré sur une population canadienne. Le fait que la nouvelle recherche confirme le lien suggère que le bilinguisme peut être utile dans toutes sortes de contextes culturels.
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