Le rituel de l'interview est éprouvant pour les interviewés et laborieux pour les intervieweurs. Mais que se passe-t-il si le processus de sélection du bon candidat pour un emploi est automatisé? Attention: l'avenir des entretiens d'embauche pourrait bien impliquer une analyse informatisée de vos performances.
De nouvelles recherches montrent que les ordinateurs peuvent analyser les expressions faciales, le langage et le ton des interviewés et prédire comment les humains évalueraient leurs performances. Dans l’étude, une équipe de l’Université de Rochester a utilisé des ordinateurs pour observer et interpréter les comportements non verbaux et verbaux au cours d’entrevues en face à face. Ils l'ont fait avec des séquences tirées de 138 simulacres d'entretiens avec 69 candidats au Massachusetts Institute of Technology.
L’équipe n’avait pas seulement près de 11 heures d’entrevues à sa disposition: elle avait des évaluations et des recommandations d’embauche fournies par les intervieweurs initiaux. Afin d'éliminer les biais potentiels des interactions, l'équipe s'est tournée vers Amazon Mechanical Turk pour évaluer également les performances de l'intervieweur. Ensuite, ils ont utilisé les données pour former un algorithme informatique afin de prédire comment les personnes noteraient chaque aspect de la performance de l'interviewé.
L'algorithme ne permettait pas seulement de prédire comment chaque personne interrogée s'en sortirait, il fournirait également un aperçu des comportements les plus importants des personnes interviewées gagnantes. Il s’avère que rester concentré est la chose la plus importante que vous puissiez faire dans une interview, suivi de choses comme faire preuve d’enthousiasme, parler avec un ton engageant, éviter les embarras et afficher ce que l’appel appelle «un sourire approprié».
Pendant que vous pratiquez votre sourire, vous craignez peut-être que les ordinateurs ne soient bientôt plus le dernier arbitre pour déterminer si vous obtenez ou non le poste. Les chercheurs ont une idée différente - ils disent que leurs recherches pourraient être utilisées pour aider à donner aux jeunes défavorisés les informations qui pourraient les aider à maîtriser des entretiens compliqués ou à former des professionnels du service clientèle. Traduction: les ordinateurs ne feront pas l’embauche… pour le moment.