Pendant des siècles, les étudiants français qui souhaitent poursuivre des études supérieures ont passé le baccalauréat . Réussir ce difficile test de plusieurs heures signifie que vous avez terminé l'équivalent français du lycée et que vous êtes prêt à entrer dans une université. Mais depuis que la version moderne de l'examen a été introduite dans les années 90, les étudiants n'étaient pas obligés d'étudier la littérature écrite par des femmes.
C’est sur le point de changer: comme le rapporte Kim Willsher du Guardian, le baccalauréat L, axé sur la littérature, laisse sa première dame faire son entrée. À partir de 2018, explique Willsher, La Princesse de Montpensier de Madame de La Fayette sera obligée de lire et de surveiller les espoirs des collèges français.
C'est un gros changement pour un examen qui n'est pas très familier avec l'œstrogène. Françoise Cahen, enseignante de français, a lancé la réforme avec une pétition sur Change.org réclamant l'inclusion d'au moins une femme écrivain dans le programme. Dans une pétition enflammée adressée au ministre français de l'Éducation, elle a appelé au «sexisme latent» du programme scolaire, demandant pourquoi des femmes comme George Sand et Marguerite Duras étaient introuvables. «Nous ne demandons pas la parité», a écrit Cahen, simplement l'inclusion.
Une autre pétition antérieure adressée au même ministre - affirmant que l'examen mettait «l'homme à la place d'homme» - est restée sans réponse, mais la pétition de Cahen est restée lettre morte. Maintenant, Madame de La Fayette, l'un des premiers romanciers français, fera désormais partie de la littérature canonique que les étudiants devraient connaître à fond pour l'examen.
La noble femme publia anonymement La Princesse de Montpensier en 1662. C'est une nouvelle sur l'adultère, le mariage et les rôles des femmes qui devint plus tard un film déchirant le corsage (le film fait également partie du programme scolaire).
Mais la nouvelle n'est pas l'œuvre la plus célèbre de La Fayette. Ce serait la Princesse de Clèves, un roman dramatique qui est largement cité comme le premier roman historique de France. Le livre est de nouveau devenu un gros problème en France en 2009, lorsque le président français, Nicolas Sarkozy, s'est moqué de son inclusion dans l'examen de la fonction publique. Comme le rapportait à l'époque Andrew Gallix du Guardian, la haine du livre par le président en faisait un symbole politique et un best-seller de courte durée.
L'inclusion d'un autre livre de La Fayette suscitera-t-elle encore plus d'intérêt pour le remarquable talent littéraire de la comtesse? Cela reste à voir, mais l'inclusion de son travail représente un tout petit pas vers la parité hommes-femmes. Peut-être qu'un jour, d'autres des plus grands auteurs français - des sources littéraires comme Colette ou Simone de Beauvoir - seront également intégrés au programme.