Alors que l’État islamique répand le chaos et la violence dans l’ensemble de l’Iraq, d’autres victimes ont également été victimes - d’anciens artefacts culturels irremplaçables. En réponse, rapporte l'AFP, un groupe de musées internationaux a créé une liste extrêmement menacée d'objets culturels particulièrement vulnérables.
Les recommandations émanent du Conseil international des musées (ICOM), une organisation basée à Paris qui surveille les marchés noirs et se coordonne avec les forces de l'ordre pour les aider à localiser et à retrouver les objets volés, écrit l'AFP. Jean-Luc Martinez, directeur du musée du Louvre à Paris, a déclaré à l'AFP qu'Isis détruisait des populations minoritaires et des "œuvres inestimables du patrimoine culturel" dans le cadre d'une "stratégie de" nettoyage culturel "visant à effacer des L'histoire humain."
La liste rouge d'urgence de l'ICOM pour l'Irak répertorie sept types d'objets menacés: des tablettes de pierre aux anciennes figurines en argile, en passant par les sculptures en albâtre et les pièces de monnaie préislamiques. Bien que les éléments de la liste n'aient pas été volés, ils constituent un aperçu des types de biens protégés par les lois internationales et les plus exposés aux groupes tels qu'Isis, qui a déjà détruit des artefacts anciens dans des musées irakiens et des sites archéologiques entiers en Syrie.
C'est la deuxième fois que l'ICOM publie une liste rouge pour l'Irak: en 2012, une liste précédente avait permis de récupérer 13 anciens objets mésopotamiens pillés dans des sites autour de l'Irak. Et lorsque le Musée national de l'Afghanistan a été pillé, une liste similaire a permis de récupérer des milliers d'œuvres volées du monde entier.
Le pillage joue un "rôle central" dans le financement d’Isis, écrit Duncan Mavin du Wall Street Journal . Il rapporte que bien qu'il soit difficile de calculer la valeur des antiquités volées, les responsables estiment qu'elles constituent la deuxième source de financement de l'organisation après le pétrole.