Imaginez ceci: il est temps d'acheter des fleurs à votre chéri, alors dirigez-vous chez le fleuriste, appuyez sur un bouton et regardez une douzaine de roses changer pour la couleur préférée de votre partenaire sous vos yeux. Cela ressemble à un scénario farfelu, mais cela pourrait éventuellement devenir une réalité: les scientifiques des matériaux ont créé une rose partiellement électronique aux feuilles changeantes de couleur, rapporte Katherine Bourzac pour Scientific American,
Cet exploit de la science a été réalisé en incorporant du matériel électronique à des roses de tous les jours. Dans un article publié dans Science Advances, les chercheurs expliquent qu'ils ont tiré parti des systèmes capillaires des roses pour les infuser d'un polymère conducteur (et soluble dans l'eau) appelé PEDOT.
La rose a tiré le PEDOT vers le haut de ses tissus comme il le ferait des nutriments dans l'eau, le PEDOT s'est assemblé en formations filiformes. Les scientifiques ont créé des circuits électroniques fonctionnels dans la rose en reliant des sondes en or aux fils du PEDOT.
Mais le véritable obstacle vient ensuite, écrit Bourzac:
Les chercheurs ont mis les feuilles de roses dans une seringue contenant une solution de PEDOT mélangée à des nanofibres de cellulose. En appliquant un vide, ils ont expulsé l'air des tissus, puis ont aspiré la solution de PEDOT dans les espaces vides laissés. Lorsqu'une tension est appliquée, les feuilles bioniques changent subtilement de couleur entre les teintes bleuâtres verdâtres.
La perspective de roses qui changent de couleur est certainement cool, mais à quoi ça sert? Selon les chercheurs, il faut mieux comprendre ce qui se passe à l'intérieur des plantes.
Dans un communiqué, ils expliquent qu'en augmentant l'électronique des usines, ils espèrent apprendre à mieux manipuler leur fonctionnement interne. Cela pourrait donner aux chercheurs sur les plantes des outils plus robustes et, éventuellement, la possibilité d'utiliser des méthodes telles que l'utilisation de la photosynthèse pour créer du carburant.
Il n'est certainement pas nouveau d'explorer les capacités des plantes: des scientifiques ont récemment pu créer une «feuille artificielle» assurant la photosynthèse. Mais manipuler les plantes elles-mêmes pour changer de couleur ou agir comme ce que Bourzac appelle des «piles à combustible vivantes»? C'est une idée aussi fraîche qu'un bouquet de roses.