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Anciennes urnes ou récipients à boire pour les géants? Derrière la mystérieuse plaine de bocaux au Laos

Stonehenge suscite l'admiration, mais il y a une scène antique encore plus mystérieuse au Laos. La plaine des Jarres se compose de milliers de navires de pierre préhistoriques dispersés sur des centaines de kilomètres carrés près de Phonsavan, dans la partie nord-est du pays - une région montagneuse, malgré le nom "plaine". Les immenses pots forment un spectacle surréaliste: certains mesurent jusqu'à trois mètres et pèsent plusieurs tonnes. C'est une merveille archéologique que les experts n'ont toujours pas identifiée.

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Les archéologues français ont commencé à s'interroger sur cette vaste exposition au début du 20e siècle. L’un d’eux, Henri Parmentier, qui s’est rendu en 1923, a découvert que, bien que le contenu de plusieurs bocaux ait déjà été pillé, celui-ci pouvait contenir un ou deux pots noirs, une ou deux haches à main, un «objet bizarre», at-il conclu: une lampe, des perles de verre, des perles de cornaline percées, des boucles d'oreille en pierre ou en verre, des cloches en bronze et «fréquemment des débris d'os humains». Encore une autre archéologue française, Madeleine Colani, est réputée pour avoir fourni une grande partie des premières informations sur le site y mener des recherches sur le terrain dans les années 1930 et l'écriture d'un livre intitulé Les mégalithes du Haut Laos - qui, selon le New York Times, est une «couverture cartonnée de 719 pages en deux volumes disponible uniquement en français».

Les archéologues disent que les structures, dont certaines remontent à il y a 2 000 ans, pourraient être liées à l'inhumation, bien qu'une légende locale souvent rapportée déclare qu'une "tribu de géants les utilisait comme calices du vin pour célébrer une grande victoire".

Les pots sont généralement non décorés, mais certains comportent des figures ou des visages humains sculptés. Il y a des disques de pierre circulaires près des bocaux, que l'on pense être des couvercles, et ceux-ci, selon l'UNESCO, "sont aussi parfois sculptés avec des représentations d'humains, de tigres ou de singes." Des créations similaires existent ailleurs, y compris dans une partie de l'Inde située à 600 km, mais on ne sait toujours pas exactement quelle civilisation a été celle du Laos.

Plus récemment, l’UNESCO a classé la zone dans la Liste du patrimoine mondial comme un ajout provisoire, «important mais en péril». Dans les années 60 et 70, lors de la guerre d'Indochine, les forces américaines ont largué plus de 2 millions de tonnes de bombes sur le Laos - et la région de la Plaine de Jarres est toujours encombrée de cratères formés par ces explosions. La région comprend toujours des bombes non explosées, des mines terrestres et d’autres armes non explosées et, comme le révèlent les cratères, elle est «l’un des lieux les plus bombardés de la planète».

Malgré les attaques militaires, les œuvres mystérieuses ont survécu. Et la plaine des Jarres reste l'attraction touristique la plus populaire du nord-est du Laos. Les visiteurs suivent des chemins de sécurité soigneusement balisés et s'émerveillent devant cette merveille ancienne non résolue.

Anciennes urnes ou récipients à boire pour les géants? Derrière la mystérieuse plaine de bocaux au Laos