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Le gouvernement canadien met fin aux recherches qui pourraient aider à enrayer le changement climatique

Si le rythme des émissions de gaz à effet de serre ne ralentit pas, voire commence à s'inverser, au cours des prochaines décennies, il sera alors beaucoup plus difficile d'arrêter la montée des mers et la hausse des températures. Outre la réduction des émissions, une solution technologique possible pour équilibrer la concentration atmosphérique de dioxyde de carbone est le captage et le stockage du carbone - extraire délibérément le dioxyde de carbone des gaz d'échappement des centrales électriques ou de l'air et le stocker dans des formations rocheuses souterraines.

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On pourrait penser que les gouvernements du monde entier investiraient beaucoup dans cette technologie, mais au lieu de cela, le gouvernement canadien dissout un groupe prospère qui œuvre au captage et au stockage du carbone. Une équipe de recherche canadienne pionnière qui, en novembre, a établi les premières lignes directrices sur la manière de réaliser en toute sécurité le captage et le stockage du carbone est sur le point de fermer ses portes alors que son financement s'épuise, a déclaré la SRC. Stocker le carbone sous terre est une tâche délicate, car on craint que cette technique ne provoque des tremblements de terre ou que le dioxyde de carbone ne se répande dans l'atmosphère. Bien que l’équipe ait fourni un premier ensemble de lignes directrices, il est juste de supposer que notre compréhension de la meilleure manière de procéder au captage et au stockage du carbone évoluera au fur et à mesure de la poursuite des recherches. Le gouvernement de la province canadienne de la Saskatchewan, qui a aidé à financer le projet, semble être en désaccord.

La presse canadienne:

Le Premier ministre Brad Wall a déclaré que le Centre international d'évaluation de la performance pour le stockage géologique du CO2 avait réalisé un travail remarquable dans l'établissement de normes.

Mais Wall dit que le travail est terminé et qu'il ne pense pas qu'il soit nécessaire de continuer.

L'équipe canadienne n'est pas la seule à travailler sur le captage et le stockage du carbone. Toutefois, selon des recherches récentes qui devraient être publiées dans le Journal of Climate de la Société américaine de météorologie, le captage et le stockage du carbone pourraient bien être l’une des rares options qui nous restent pour lutter contre le pire réchauffement de la planète.

Les changements dans la concentration de dioxyde de carbone atmosphérique Les changements dans la concentration de dioxyde de carbone dans l'atmosphère, tels qu'ils sont envisagés dans les différents scénarios d'émissions du GIEC, ou dans des voies de concentration représentatives. (Wikimedia Commons)

Dirigée par Kirsten Zickfeld de l'Université Simon Fraser, cette nouvelle recherche indique qu'il sera pratiquement impossible de maintenir le réchauffement planétaire à moins de 3, 6 degrés Fahrenheit - l'objectif des scientifiques et des leaders mondiaux - à moins de tout donner de notre côté pour passer aux sources d'énergie renouvelables hors combustibles fossiles. Et notre fenêtre pour atteindre cet objectif s'épuise - rapidement.

Parmi tous les scénarios d'émissions envisagés par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, seul le plus agressif, où le dioxyde de carbone atmosphérique atteint son point culminant en 2040 puis commence à se dissiper, peut empêcher la planète de chauffer plus de 3, 6 F, selon le nouvelle recherche. Les scientifiques disent que pour tout autre scénario imaginaire, nous ne cherchons pas seulement un peu plus de réchauffement. Le non-respect de cet objectif entraînera plutôt un «engagement en matière de lutte contre le changement climatique», qui nous empêchera de faire baisser considérablement les températures pendant encore 1 000 ans.

Même si nous réduisons complètement les émissions de carbone d’ici à 2300, nous ferons tout de même l’essentiel du réchauffement que nous avons provoqué en 3000, dit-on:

En l'an 3000, le CO2 atmosphérique était toujours à plus de la moitié du niveau de l'année - 2 300 dans tous les EMIC pour les PRC 4, 5 à 8, 5, la fraction augmentant selon le scénario du PRC. La température de l'air en surface reste à peu près constante ou diminue légèrement dans tous les EMIC, 85 à 99% du réchauffement maximum persistant encore en l'an 3000 pour les PRC 4, 5 à 8, 5.

Selon les scientifiques, l’une des choses les plus importantes que nous puissions faire est de commencer à retirer délibérément le dioxyde de carbone de l’air.

Établir la température à des niveaux plus bas dans un laps de temps significatif pour les sociétés humaines ne peut être accompli qu'avec des «émissions négatives», c'est-à-dire une élimination nette du dioxyde de carbone de l'atmosphère. Ces émissions négatives peuvent être atteintes, par exemple, grâce à l’énergie de la biomasse associée au captage et au stockage géologique du CO2 émis, ou à des «épurateurs» de CO2 qui éliminent le CO2 directement de l’atmosphère.

Zickfeld et ses collègues écrivent qu'ils ne savent pas si «la technologie de captage est réalisable à l'échelle nécessaire» pour aider à inverser le réchauffement planétaire, suggérant que le travail visant à déterminer le captage et le stockage du carbone n'est pas vraiment fait, malgré ce que dit le gouvernement canadien.

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