Poutine. Sirop d'érable. Chips de ketchup. Tous tombent sous la bannière de la nourriture «canadienne».
Cependant, une nouvelle exposition à la bibliothèque de livres rares Thomas Fisher de l'Université de Toronto offre une vision plus nuancée de ce qui englobe exactement la cuisine canadienne.
À l'aide de livres de recettes, de photos et d'artefacts rares, "Messages variés: créer et façonner la culture culinaire au Canada", qui a été inaugurée mardi et se poursuivra jusqu'au 17 août, raconte l'histoire de quelque 150 ans d'histoire canadienne.
Déconstruire l’idée de l’identité canadienne est au cœur de l’exposition, déclare la co-commissaire Irina Mihalache, professeure adjointe en études muséales à l’université. «Ce que nous voulions faire, c'est plutôt que de décrire la culture culinaire canadienne. Nous voulions montrer à quel point il est impossible de cerner le chaos, le désordre et l'impossible», explique Mihalache dans un communiqué de presse.
Cela signifie, par exemple, montrer des histoires sur la façon dont les aliments autochtones sont devenus «canadiens» après leur appropriation par les colons, ou les artefacts qui rapportent ce que les premiers immigrants ont apporté au Canada, comme une bouteille de poudre de curry anglaise des années 1890.
Divers livres de cuisine ont également mis en lumière les recettes du Canada. En plus du premier livre de cuisine canadien de langue anglaise ( The Frugal Housewife's Manual ) et du premier livre de cuisine canadien de langue française ( La Cuisinière Canadienne ), vous trouverez également les éditions du livre Female Emigrant's Guide de l'auteur Catharine Parr Traill, qui comprend des conseils pour les nouveaux immigrants. au Canada sur des choses comme ce que produire produisent.
«[Traill] pourrait être la première personne à créer des livres de cuisine canadiens avec des Canadiens en tête et des ingrédients canadiens», déclare la co-curatrice Elizabeth Ridolfo, bibliothécaire spécialisée dans les projets liés aux collections à la bibliothèque Thomas Fisher, dans le communiqué.
Dans un article séparé pour le projet de recette, Ridolfo explique que l’exposition elle-même a pu se réunir grâce à un important don de matériel culinaire canadien de l’historienne culinaire Mary F. Williamson. Armés de ce matériel, les conservateurs ont décidé d'organiser le spectacle non pas en fonction de la chronologie, mais plutôt des personnes. «Certains de nos principaux objectifs étaient d’amplifier les voix et les histoires de femmes dans l’histoire culinaire canadienne et d’explorer les personnes qui ont agi et qui n’ont pas participé à la création de cette culture commune», écrit-elle.
L'exposition qui en a résulté raconte l'histoire de l'alimentation du Canada des années 1820 aux années 1960, en mettant en lumière la façon dont la population multiethnique du pays a fait de la scène culinaire du pays ce qu'elle est aujourd'hui.
Comme l'a noté le New York Times dans son récent numéro sur l'alimentation au Canada, la scène des restaurants du pays est «aussi texturée et diverse que sa population».
Si l’exposition est une indication, nous avons une histoire à remercier pour cela.