Alors que l'Europe est aux prises avec un afflux massif de réfugiés et de demandeurs d'asile originaires de certaines régions du Moyen-Orient, le discours de la rhétorique anti-immigrés s'est intensifié. Certains craignent que cette langue ne ressemble étrangement à un discours haineux utilisé par les nazis lors de leur accession au pouvoir dans les années trente. Aujourd'hui, une brasserie allemande a retiré l'une de ses bières du marché face aux accusations selon lesquelles l'étiquetage utiliserait le symbolisme nazi et anti-immigrant.
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La bière en question est « Grenzzaun halbe », ce qui se traduit par «Borderfence Half», une référence au débat en cours sur la question de savoir si l'Allemagne doit sceller ses frontières pour les réfugiés de pays comme la Syrie, l'Irak et l'Afghanistan, pour n'en nommer que quelques-uns. La brasserie Röhrl, qui fabrique la bière, est située en Bavière où le débat sur les demandeurs d'asile est particulièrement animé, rapporte Alex Swerdloff pour Munchies .
«Lorsque l'afflux de réfugiés a augmenté, nous avons voulu mettre en avant toutes les bonnes et positives traditions bavaroises. Nous vous invitons à ne pas oublier, même si vous êtes disposé à aider, ce qui rend notre Bavière belle et belle», a déclaré le propriétaire de la brasserie Frank Sillner à la Le radiodiffuseur public allemand BR, a rapporté l'Agence France-Presse (AFP).
L'Allemagne est l'un des endroits les plus populaires pour les réfugiés qui demandent l'asile grâce à sa politique de porte ouverte à l'égard des réfugiés. L'année dernière seulement, plus d'un million de réfugiés sont entrés en Allemagne, principalement par la frontière bavaroise, ce qui a provoqué des tensions parmi certains Allemands conservateurs de la région, a rapporté l'AFP en décembre.
La controverse sur l'étiquette de la bière ne se limite pas à son nom. Plusieurs clients ont remarqué des choses étranges à propos de l'emballage de la bière: des phrases comme «la patrie a besoin de bière», «protéger», «défendre», «conserver», «loyauté», «loyauté» et «discipline» Rapporte Swerdloff.
Pour beaucoup, ils font écho au nationalisme et à la xénophobie suscités par Adolf Hitler et les nazis au cours des années 1930 et de la Seconde Guerre mondiale. Les clients ont également remarqué que le prix de la bière était fixé à 0, 88 € - un chiffre fréquemment utilisé par les néo-nazis comme code pour "Heil Hitler", car H est la huitième lettre de l'alphabet allemand. Et autour de la controverse, la date de péremption figurant sur les bouteilles de bière était le 9 novembre, anniversaire de Kristallnacht, une attaque massive contre les Juifs organisée par le gouvernement nazi en 1938, rapporte l’AFP.
Sillner admet que la bière a été nommée en référence au débat sur la frontière bavaroise et au conflit de réfugiés plus vaste, mais il a vigoureusement nié toute utilisation d'images nazies sur les bouteilles, qualifiant les chiffres de pure coïncidence. Selon Sillner, le prix change une fois la taxe de vente appliquée et la date limite de vente est calculée à l'aide d'un programme informatique, indique l'AFP.
"Nous n'avons rien, absolument rien à voir avec l'extrémisme de droite", a déclaré Sillner aux agences de presse allemandes, selon l'AFP.
Depuis lors, la brasserie Röhrl a rappelé la bière controversée et s'est excusée pour ses "sentiments blessés". Même si le symbolisme nazi a pu être une erreur honnête, à une époque où la xénophobie et le sentiment anti-immigrant sont à la hausse, la bière sert de moment opportun. rappel du côté plus laid de l'histoire européenne.
