Le bricoleur préféré de l'espace est sur le point de se faire une petite auto-chirurgie. Ce sera la dernière d'une série d'initiatives de robots pour Dextre, l'outil polyvalent situé à l'extrémité du Canadarm2 de la Station spatiale internationale, et cela aura des implications intéressantes pour ce que nous pouvons faire au-delà.
L'Agence spatiale canadienne a publié une vidéo de simulation de ce à quoi s'attendre. Le nœud du problème est qu’il y a une caméra près du coude du Canadarm2 qui renvoie des images floues. C'est moins qu'idéal pour garder un œil sur les mouvements du bras robotique. Dextre ira donc chercher un nouvel appareil photo dans le module japonais Kibo et, après avoir déplacé l’ancienne caméra dans un emplacement moins critique, installera le nouveau matériel sur sa propre structure.
Dans sa description de l’opération future, le CSA envisage déjà au-delà de la procédure.
Les technologies de maintenance robotique en orbite (réparation et rechargement de satellites dans l'espace) offrent un potentiel considérable pour résoudre le problème des débris spatiaux, une préoccupation croissante des agences spatiales mondiales. Les travaux effectués par Dextre aujourd'hui jettent les bases du futur lorsqu'un jour, des robots seront envoyés pour réparer, ravitailler en carburant et repositionner les satellites en orbite. Les services de robotique en orbite pourraient donc permettre aux opérateurs de satellites d’économiser les coûts importants liés à la construction et au lancement de nouveaux satellites de remplacement et de contribuer à réduire les débris spatiaux.
Et tandis que les humains, en règle générale, veulent toujours pousser plus loin dans l'inconnu, ils ont cette habitude embêtante de mourir. Si un robot est capable de se réparer en cours de route, cela soulève la question suivante: quelles nouvelles frontières pouvons-nous atteindre?