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Les archivistes tentent de préserver les mémoriaux d'après-attaque de Paris

À la suite des attentats qui ont tué 130 personnes à Paris le mois dernier, les habitants de la ville ont organisé des veillées et ont érigé des mémoriaux improvisés pour les victimes. C’était l’histoire en action et, comme le rapportent Lilia Blaise, Aurélien Breeden et David W. Dunlap dans le New York Times, les archivistes français s’emploient maintenant à faire en sorte que les mémoriaux de fortune soient préservés pour les générations futures.

Blaise, Breeden et Dunlap écrivent que les archivistes de Paris ont enrôlé des citoyens et même nettoyé des services autour de la ville pour aider à préserver le matériel commémoratif destiné aux historiens et aux sociologues. En se concentrant sur les lettres et les dessins, ils espèrent aider à conserver les vestiges des réactions du public face à l'attaque.

Ce ne sera pas la première fois que les universitaires se tourneront vers les mémoriaux impromptus générés par des individus à la suite de catastrophes ou de tragédies. Les archivistes et les artistes conservent tout, des affiches commémoratives du 11 septembre aux «descansos» ou aux monuments commémoratifs en bordure de route. Le spécialiste des bâtiments historiques, Jeffrey L. Durbin, appelle ces monuments commémoratifs «des expressions de chagrin et de deuil collectifs» - des tributs aux morts qui ferment la vie en se construisant et en se voyant.

Ces «sanctuaires spontanés» ont généré un champ d'étude complet, mais ils confondent souvent les historiens en raison de leur nature temporaire. Ils suscitent aussi parfois des controverses - par exemple, des monuments commémoratifs ad-hoc en bordure de route sont interdits dans plusieurs États, dont le Colorado et le Wyoming. Mais la décision de préserver les documents commémoratifs de Paris reçoit un large soutien au sein de la ville. Bien que l’on ne sache pas encore comment et si les documents seront exposés, le travail des archivistes de Paris garantira que le public débordant de chagrin et de soutien après les attentats soit gardé en mémoire pendant des années.

Les archivistes tentent de préserver les mémoriaux d'après-attaque de Paris